Le ciel a sombré, déplié, replié
D’un coup
Il te disperse
Tes mouchoirs s’envolent
Dessous
Nos chemins de crevaison, épais, lourds
Et nous
À s’être trop attardés, terreux
Depuis
L’exil tend les bras sans le vouloir
Quelque part
Consumés
On a laissé nos peaux au soleil
*
La nuit tombera un peu plus tôt
Et le silence
Le silence à toutes jambes
Obéira encore une fois
S’abattra en salves
Pénétrera le brouillard
L’espace coutumier
Nos sursauts
Leurs nouvelles cachettes
Surprendront les ressorts de nos mémoires usées
Nous serons poissons pâles
Buveurs d’eau trouble
Écume de nos peurs
Nous remplirons nos verres vides
Des restes de soleils échoués
Peut-être qu’au fond des mers
Gisent les leurres de nos songes défaits

Magnifique.
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Poésie encre ancrée
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Je l’ai découverte comme vous, dans une revue qui n’existe plus , comme d’hab les bonnes choses ne survivent pas ….Merci
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Nous les faisons survivre à notre façon
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