A cause d’une lente noirceur imprégnée sur vos corps assoupis j’ai dû veiller au bord de la page surveillant un peuple d’images qui louvoyaient entre les mots et les cachots là où le noir ronge le noir barbouille les mémoires d’instants inédits
quel étrange bonheur
lorsque hier
une pluie de paroles déferlait
sur vos silences d’autrefois
dilatant les muscles de vos consciences rugueuses
et pourchassant les loups
jusqu’aux frontières de vos souvenirs
imaginez demain quand il faudra balayer les feuilles mortes les vieilles pierres crachées par la nuit et les cendres des promeneurs en allés
vous chercherez ensuite des forêts réprimées par le temps et des steppes qui murmurent les mots d’argile à peindre sur la liberté de l’autre incitant la flamme de vos bras nus à reprendre le poème entamé la veille
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